08

Au Tal

Le bal commence de bon matin

s’enrouler nu dans le sable
dans l’étreinte fluide des éléments

le plaisir d’être là

cri de joie trouant le silence

ici
personne ne te répondra

pas l’ombre d’une poussière de mots
posant son encre sur les choses

rien que l’infini rutilant de soleil

rien que le ciel éperdu de vide
où voguent les nuages
avec insouciance

rien que la fresque parfaite

de l’instant présent.