ils courent
ils courent
ils courent pressés
toujours pressés
séparés
oui séparés
émiettés
fragmentés
ils courent
éparpillés sur les trottoirs
comme des morceaux de mur brisé
plein de gravas partout
dans la tête
dans les yeux
dans les pensées
toujours ailleurs
ils courent
fébrilement
s’en allant en chantant
insouciants
pressés
toujours pressés
vers le désastre