aux lisières du désastre
se laisser dévaler la pente
lâcher toutes les retenues
toutes les résistances
aux lisières du désastre
s’abandonner à la légèreté de la neige
aux transparences bleutées du ciel
à ce soleil qui crépite sa lumière
moi devenu inutile
dérisoire
sans raison
la montagne s’amuse à faire des vagues
profondes comme la nuit des temps
les arbres trônent triomphalement
lançant leurs branches vers le ciel
moi devenu inutile
dérisoire
sans raison
peut disparaître enfin
aux lisières du désastre