D’abord, un article du blog d’Olivier Breteau le « Journal Intégral » consacré à ce site :
Images et Paroles
Les pionniers d’une « culture intégrale » ont souvent un point commun : ils associent rigueur intellectuelle et sensibilité inspirée, deux dimensions qui peuvent apparaître contradictoires mais qui sont en fait complémentaires quand elles participent d’une même intelligence intuitive.
Pour Alain Gourhant, la création apparaît comme une manifestation essentielle de l’esprit intégratif : « Deux éléments ou parties habituellement séparés, se rapprochent, se mêlent, rentrent en fusion pour créer une nouvelle réalité qui transcende et inclut les éléments précédents. En ce sens toute intégration réussie est une création, cela dans n’importe quel domaine : la science, l’art, mais aussi bien sûr la psychothérapie intégrative. L’essence de l’intégration, c’est la création.»
C’est ainsi qu’à travers une synthèse créatrice, le mouvement évolutif de la vie/esprit fait émerger de nouvelles formes d’organisation toujours plus complexes et intégrés. L’émotion esthétique est un moyen de participer, de l’intérieur, à ce mouvement créateur de la vie/esprit. L’art est donc le terrain privilégié où l’esprit intégratif prend la forme de l’inspiration créatrice.
Un trajet créatif
Cette inspiration conduit souvent Alain Gourhant dans des lieux sacrés où émotions esthétiques et spirituelles sont autant d’occasions pour s’éveiller, à travers une expérience intime et intense, à la beauté du monde et à son mystère.
Alain cherche à traduire ces expériences à travers aquarelles, photos et poèmes dans un trajet créatif sémé d’expositions et de recueils poétiques à découvrir ici. « La poésie, selon lui, c’est le langage originel, proche du silence, avant la prolifération bruyante et chaotique des mots de la pensée. La poésie est plus proche de la musique ou de la danse que de la pensée et son bruitage de prose. »
En cela, l’art poétique d’Alain Gourhant est très proche de celui de ces « poètes sourciers » évoqués par Michel Camus dans son Paradigme de la Transpoésie. Prenant sa source dans un état de conscience supérieur, l’inspiration poétique permet de se libérer des limitations du mental pour participer à l’élan de l’esprit intégratif qui nous anime et nous guide.
Alain Gourhant décrit ainsi cet art poétique : « Nous avons besoin d’une poésie qui nous lave, qui nous nettoie des errances du mental perdu dans son labyrinthe de mots et de pensées stériles et confusantes, nous avons besoin d’une Poésie spirituelle, simple et évidente aux mots sertis de lumière et de silence, une poésie issue directement de l’autre monde, de l’Ailleurs, une poésie pleine du Vide qui sous-tend toute création authentique, une poésie où il y aurait beaucoup de silence, beaucoup de page blanche et des mots rares comme des éclats de cristal reflétant la lumière. »
Cet art poétique s’exprime dans cette « Poésie du désastre et de la guérison » à lire ici où un cri et un chant se marient dans le souffle inspiré d’un monde à naître.
Le commentaire émouvant de René un passionné des plates du Golfe du Morbihan :
Bonjour
Passionné de plates du golfe je viens d’explorer de fond en comble votre site, et je me permets de vous féliciter pour ce travail très complet ainsi qu’éclectique sur nos amies les plates. Je n’oublie pas non plus vos poèmes sensibles qui collent à la réalité de la vie de ces merveilleuses barques, dont la lecture nous emmène vers un imaginaire piqué d’humour et de tendresse, bravo !
Par contre, tout votre site est empreint d’une nostalgie, certes logique étant donné la disparition annoncée des plates du golfe, mais qui n’est pas irrémédiable. Je m’explique : malgré l’arrêt du chantier Guyot, il existe encore le chantier du Guip (ses plates sont très coûteuses mais il en vend un peu) et quelques petits constructeurs de plates modernes. Qu’est-ce qu’une plate moderne ? Une barque qui possède les mêmes formes que ses aïeuls, mais dont les matériaux de construction sont extrapolés des technologies modernes, comme le contreplaqué ou l’époxy. Pour preuve, en fichier joint la photo d’un jeune artisan qui exposait à la Semaine du Golfe et qui construit de superbes plates (ici vernie).
Il serait peut-être bien d’ajouter dans votre site un onglet où vous parleriez de ces intrépides constructeurs (Il y en a un à Theix aussi, entre autres) qui feront peut-être perdurer l’esprit des plates du golfe encore longtemps, ce qui donnerait un peu d’optimisme à vos lecteurs, et peut-être même, pourquoi pas, de nouvelles vocations.
Il serait aussi de bon ton de parler de la petite fête bisannuelle et bon enfant des « Mille plates du Bono » qui se déroule les années impaires. Avouez que toute ‘propagande’ sur le sujet de la plate n’est pas superflu de nos jours où les pneumatiques (certes très efficaces et sécurisants) dénaturent l’esprit de la ballade en plate où le but n’est pas de rallier le point ‘x’ au point ‘y’ en un minimum de temps, mais de musarder en rasant les cailloux et en savourant à l’infini toutes les beautés de notre mer intérieure.
Divers autres commentaires
D’abord la promenade a commencé par la visite du site sur la pleine conscience… mes retrouvailles avec la pleine conscience sont récentes, quand j’avais 20 ans, je pratiquais le rappel de soi cher à Gurdjieff, mais… je l’avais perdu en route, au cours de la vie, je croyais pouvoir suivre d’autres chemins, et voilà, je l’ai retrouvée au village des pruniers. enfin mon petit chemin de terre campagnard à moi… et puis une habituée du village des pruniers me dit : « je suis certaine que cela va t’intéresser de savoir qu’il y a des gens qui utilisent la pleine conscience pour la gestion du stress et d’autres choses ». d’où ma visite… et le reste m’a plu aussi, je fais des petits collages,et maintenant avec des textes, et puis surtout, je ressens bien ce que vous dites… intégratif, bien sur, depuis déjà longtemps j’ai du mal avec la pensée linéaire, les schémas heuristiques me parlent, je prends des notes dans mes entretiens comme ça (je « fais » des bilans de compétences), et vos barques m’ont parlé, barques de petits voyages qui peuvent être immenses, si l’on est simplement profondément là, c’est bien le signe de ces petits riens, qui me conviennent tant.
voilà, simplement un grand plaisir de vous avoir lu et rencontré à travers votre site.
bien à vous,
Marguerite